Pour une fiscalité juste en ville
Vilvorde, en tant que ville, obtient de mauvais résultats en matière de pauvreté. Nous voulons nous attaquer à la pauvreté, pas aux pauvres. Pour nous, l'école devrait vraiment être gratuite. Nous veillons à ce que les soins de santé soient abordables et nous luttons contre le sans-abrisme en appliquant le principe du « Housing First ».
Notre vision
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Une école vraiment gratuite et qui n'entraîne pas de stress supplémentaire au mois de septembre. Des classes plus petites pour lutter contre le taux croissant d'abandon scolaire. Un logement abordable, qui offre suffisamment d’espace et de calme. Un travail qui offre une sécurité d'emploi et un salaire qui permette de vivre. Un accès à des soins de santé abordables et à un enseignement avec des classes plus petites. Il s'agit là d'éléments essentiels pour offrir un avenir à la population. Cela nécessite des mesures structurelles. Bien entendu, cette responsabilité incombe aux gouvernements flamand et fédéral. Mais la ville est aussi actrice dans la lutte contre la pauvreté. Sa force est d'être plus proche des gens. Ou qu’elle pourrait l'être. Le logement, le travail, la santé, l'éducation et l’épanouissement sont des droits humains fondamentaux. Chacun de ces droits est présenté séparément dans notre programme pour la ville. Mais pour les personnes qui se trouvent dans une situation sociale difficile en particulier, beaucoup de choses sont possibles. C'est ce que nous abordons ici.
La pauvreté est une réalité pour un nombre croissant de personnes. Elle ne concerne pas seulement les sans-abri ou les vendeurs de roses dans les restaurants. Elle touche aujourd'hui un million et demi de Belges et ce nombre ne cesse d'augmenter. Plus de 10 % des habitants de Vilvorde font partie d’un ménage ayant des difficultés de paiement qui a eu des problèmes pour payer une ou plusieurs factures (loyer, coûts énergétiques, coûts de santé, coûts scolaires...) au cours de l'année écoulée. Pour une famille, il faut avoir deux revenus pour arriver s'en sortir. Et tout le monde peut être touché par le chômage ou la maladie. Résister à la pauvreté est nécessaire dans un monde qui perd complètement les pédales.
La lutte contre la pauvreté doit redevenir une priorité pour cette ville. Nous voulons un échevin à la Lutte contre la pauvreté qui travaille activement et à plein temps pour obtenir des résultats. Les politiciens doivent lutter contre la pauvreté et non contre les pauvres. Aujourd'hui, on écope d’une amende SAC si on mendie dans le centre-ville. En tant que parti, nous demandons également l'introduction d'un test pauvreté pour l'enseignement, le logement, la santé et d'autres domaines.
Ce que nous voulons
Un. Une éducation gratuite et de qualité pour tous
- L'école devrait vraiment être gratuite.
- Lutter contre les inégalités.
- Œuvrer en faveur d'une école polyvalente.
- Prévoir un confident dans chaque école.
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L'éducation, comme les soins de santé, le logement et l'emploi, est un droit fondamental. Le gouvernement a donc le devoir de garantir l'éducation pour tous, sans barrières financières ou autres. L'éducation doit exploiter et développer les talents de nos enfants, leur enseigner des connaissances pour comprendre le monde, les rendre critiques et résilients pour rendre ce monde meilleur, stimuler leur créativité et leur ingéniosité pour relever les défis de demain. L'éducation doit être le levier de l'émancipation et de l'égalité sociale.
Pour le PTB, l'enseignement obligatoire - maternelle, primaire et secondaire - devrait être gratuit, comme le prévoit la Constitution. Le budget de l'éducation dans notre pays devrait être porté à 7 % du PIB, comme c'était le cas dans les années 1980. Pour le PTB, le refinancement de l'éducation est l'une des priorités.
Notre système éducatif est trop coûteux. Chaque enfant scolarisé dans le primaire coûte en moyenne entre 350 et 520 euros par an. Dans le secondaire, cette facture s'élève à 1100 à 1600 euros. Beaucoup de familles de Vilvoord ont des difficultés à payer les factures scolaires. La garderie de l'après-midi et l'accueil avant et après l'école s'ajoutent à cette facture. La ville devrait subventionner ces services.
La pauvreté des enfants est élevée dans notre ville. Les histoires de boîtes à pain vides sont bien connues. Nous pouvons résoudre ce problème assez facilement en proposant des repas sains et nutritifs à l'école pour tous, sans stigmatiser les enfants issus de familles pauvres. La cuisine avec les élèves peut faire partie des cours. L'échange de différentes cultures alimentaires peut également favoriser les liens entre les élèves, les parents et l'équipe de l'école.
Deux. Garantir le droit au logement pour tous
- Dans la section de notre programme consacrée au logement, nous présentons cinq points prioritaires pour rendre le logement abordable.
- Nous organisons un hébergement d'urgence pour les quelque 100 sans-abri de notre ville tout au long de l'année. Cet accueil est accessible sans condition ni obstacle et propose également un abri et un lieu de repos pendant la journée.
- Nous mettons en place un service distinct pour le « Housing First » (un logement d’abord), qui peut fonctionner selon les règles internationales de Housing First. Grâce au principe du Housing First, les personnes qui frappent à la porte des centres d'hébergement d'urgence doivent avoir accès à un logement dans les trois mois.
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Nous décrivons notre approche du logement abordable à Vilvorde dans le premier chapitre de ce programme. Nous évoquons ici brièvement les mesures nécessaires pour protéger les personnes en situation de pauvreté.
Par exemple, nous voulons fournir une aide facilement accessible contre l'endettement et un accompagnement budgétaire dans les maisons de quartier. Nous voulons également que des conseillers en matière de logement soient présents pour aider à garantir le droit à un logement décent. On estime qu'il faut autant de personnel d’accompagnement au logement que de personnel en charge de l’aide aux familles et aux personnes âgées. Nous voulons également travailler de manière plus préventive. Nous voulons encourager les propriétaires à informer les services sociaux dès qu'une personne a deux mois d'arriérés de loyer. Ceci vaut tant pour les logements sociaux que pour le marché locatif privé.
D'après des recherches, il y a plus de 100 personnes sans-abri à Vilvorde. Pour celles-ci, nous voulons un hébergement d'urgence tout au long de l'année. Un service accessible sans condition et sans obstacle, et qui offre également un hébergement de jour. Les dispositions actuelles posent trop de conditions au droit au logement. Par exemple, avant de pouvoir bénéficier d'un accueil et d'un accompagnement, les personnes doivent d'abord se débarrasser de leurs addictions, parler le néerlandais, ne pas être trop faibles psychologiquement ou résider légalement dans le pays. Même l’accès à l’abri d'hiver est soumis à des règles conditionnelles. Une personne peut dormir cinq nuits d'affilée au centre d'hébergement de Vilvorde, mais après, elle n'est pas autorisée à y loger pendant trois nuits, même s'il y a des lits libres.
Nous voulons une infrastructure adéquate pour l’hébergement d'urgence avec des chambres pouvant accueillir jusqu'à quatre personnes et un accueil distinct pour les familles avec enfants. Cela signifie qu'il faut augmenter la capacité actuelle. Selon le principe du « Housing First », les personnes qui frappent à la porte des centres d'hébergement d'urgence doivent avoir accès à un logement dans les trois mois. Des organisations de la société civile comme le CAW aimeraient lancer le programme Housing First, mais pour l'instant, la coalition au pouvoir ne veut pas s'engager dans cette voie. L'idée de base du Housing First est de fournir d'abord un logement, puis d’entamer une démarche d’accompagnement adaptée à l'individu. La recherche internationale montre que le Housing First est le moyen le plus efficace et le plus rentable de lutter contre le sans-abrisme. Un service distinct de logement d'abord sera mis en place avec du personnel professionnel travaillant selon les règles internationales du Housing First. Cela implique l'accès à des logements décents et durables répartis dans toute la ville.
Trois. Sécurité de l'emploi, y compris pour les personnes en situation de vulnérabilité
- Nous voulons que le personnel communal soit représentatif de la population de la ville, en incluant des personnes peu qualifiées, des personnes en situation de handicap, des jeunes, des personnes issues de l'immigration.
- ‘Nous ne voulons de l'« article 60-emploi » que s'il s'agit du meilleur emploi possible pour la personne sans emploi. À cette fin, nous coopérons avec des organisations sans but lucratif qui fournissent l'expertise nécessaire.
- Nous veillons à ce que le CPAS investisse dans des services de qualité et de proximité pour l’accompagnement en matière d'emploi. L’emploi reste le levier le plus important pour sortir de la pauvreté et de l’isolement social.
- Nous nous organisons de manière à ce que la ville elle-même fournisse un nombre représentatif d'emplois pour les personnes en situation de handicap.
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Le droit au travail contribue à la protection contre la pauvreté. Chez les personnes sans emploi, le risque de pauvreté atteint 41 %, contre 4,7 % chez les personnes actives. « Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. » C'est ce que stipule l'article 23 de la Déclaration universelle des droits humains. Le droit au travail est également inscrit dans la Constitution belge. Donner à chacun accès à un emploi qui le protège de la pauvreté est le premier défi à relever. Un emploi doit être rémunéré de manière décente afin de ne pas avoir de « travailleurs pauvres ». Or dans notre pays, près d'un emploi sur vingt est occupé par un travailleur pauvre. Parmi les nouveaux emplois, plus de la moitié (52 %) sont temporaires et près de la moitié (47 %) sont très mal rémunérés. Nous n'y parviendrons donc pas de cette manière.
À Vilvorde, il y a plus d'emplois que d'habitants. Avec des employeurs majeurs tels que l'hôpital Jan Portaels, notre ville compte 81 678 emplois pour 63 890 résidents en âge de travailler. Pourtant, le taux d'emploi des résidents parmi la population active n'est que de 68,7 %. Les personnes en situation de vulnérabilité ou de handicap n'ont toujours pas assez d'opportunités. La manière dont nous remplissons les postes est donc un défi. L'impact de la charge de travail élevée, de la flexibilité, des contrats précaires et des licenciements sur notre santé et notre bien-être monte en flèche. Heureusement, nous sommes nombreux et nous pouvons nous partager le travail. Ainsi, chacun peut contribuer selon ses capacités à un travail réalisable. L'expression « selon la capacité » est importante ici. Les personnes en situation de vulnérabilité ou de handicap ont besoin d'ajustements et parfois de plus d'encadrement dans leur situation de travail. Nous parlons ici de personnes en situation de vulnérabilité ou de handicap sur le marché du travail. Les personnes sans diplôme, les personnes ayant un bagage éducatif limité, les personnes porteuses d'un handicap mental ou d'une maladie chronique. La plupart des gens veulent contribuer, mais ne trouvent pas de moyen de le faire. Des mesures spécifiques sont nécessaires pour garantir le droit au travail pour tous. Cela demande des ressources supplémentaires, mais le retour sur investissement est important en termes humains et financiers.
Nous voulons que la ville dispose d'une politique de ressources humaines diversifiée qui reflète les réalités de la société et accorde une attention adéquate aux personnes en difficulté face au marché du travail. Nous voulons que le personnel communal soit représentatif de la population de la ville, des personnes handicapées, des personnes peu qualifiées, des jeunes, des personnes issues de l'immigration. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Alors que 33 % des habitants de Vilvorde sont issus de l'immigration, ils ne représentent que 12,6 % des employés communaux. Nous voulons que la ville calcule activement les chiffres concernant le personnel peu qualifié et les personnes handicapées, car ils ne sont pas disponibles aujourd'hui.
‘Nous ne voulons de l'« article 60-emploi » que s'il s'agit du meilleur emploi possible pour la personne concernée. En effet, les emplois concernés sont très souvent temporaires et faiblement rémunérés. À cette fin, nous coopérons avec des organisations sans but lucratif qui fournissent l'expertise nécessaire. Ces emplois devraient offrir des possibilités de progrès afin que les gens ne se retrouvent pas au chômage à la fin de leur contrat. Le CPAS doit investir dans des services d'orientation professionnelle de qualité et de proximité, car le travail reste le principal levier pour sortir de la pauvreté et de l'isolement social. Les accompagnateurs en matière d'emploi font partie des centres sociaux du CPAS pour un accompagnement intensif là où le besoin s'en fait sentir. Certaines personnes ne peuvent pas (ou plus) fonctionner dans un emploi normal ou dans un emploi protégé pour de nombreuses raisons. Pourtant, tout le monde a le droit de travailler, pour avoir une journée enrichissante, des contacts sociaux et de l'estime de soi. Pour ces personnes, par exemple, le travail adapté doit être une possibilité. Grâce cela, des personnes atteintes de problèmes physiques ou mentaux peuvent travailler dans un atelier de réparation de vélos, un atelier de menuiserie ou une boulangerie. Le travail adapté est un emploi stable et ne doit pas être considéré comme un tremplin vers le marché du travail.
Quatre. Tous les revenus au-dessus du seuil de pauvreté européen
- Nous voulons que tous les salaires et allocations sociales soient supérieurs au seuil de pauvreté européen.
- La ville a pour objectif de porter le revenu d’intégration au niveau du budget de référence pour un revenu digne grâce à un soutien financier supplémentaire.
- La ville lance elle-même un projet pilote visant à augmenter le revenu d’intégration des familles monoparentales et à le rendre inconditionnel. C'est un signal fort envoyé au gouvernement fédéral.
- Le revenu d'intégration doit être garanti à toute personne dont le revenu (familial) est inférieur au budget de référence pour un revenu digne.
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Notre société a besoin d'un dernier filet de sécurité pour les personnes en difficulté sociale, afin que toute personne ayant besoin d'aide reçoive des services appropriés. Les travailleurs sociaux du CPAS connaissent une « rentabilisation ». Ils ont moins de temps pour le contact humain et le suivi et doivent consacrer plus de temps à l'administration et aux screenings. Mais le travail social est avant tout un travail humain, et non un travail informatique.
Nous voulons que la ville et le CPAS reprennent leur responsabilité ultime de garantir une existence digne à chaque habitant de Vilvorde. Qu'ils prennent les rênes de la politique sociale locale. Cela implique notamment de veiller à ce que chaque habitant de Vilvorde dispose d'un revenu lui permettant de vivre dans la dignité. Pour cela, il faut garantir un revenu supérieur au seuil de pauvreté. C'est également la revendication qui est revenue le plus souvent sur le thème de la pauvreté dans notre Grande Enquête.
Aujourd'hui, le revenu d'intégration est très inférieur au seuil de pauvreté pour certaines catégories. Le revenu d’intégration pour une personne seule est de 892 euros, alors que le seuil de pauvreté européen pour une personne seule est de 1115 euros. Cela représente une différence de 223 euros. Pour une famille avec deux enfants, le revenu d’intégration s’élève à 1190 euros, alors que le seuil de pauvreté est de 2341 euros. Une différence de 1151 euros. Nous voulons porter le revenu d’intégration au niveau du budget de référence pour un revenu décent. Ce budget de référence correspond au seuil de pauvreté européen. Nous voulons également que l’accès au revenu d’intégration devienne inconditionnel. Et qu’il tienne compte des évolutions dans la vie réelle. Il doit être possible de vivre en colocation ou de cohabiter sans perdre un tiers de son revenu d’intégration. Aujourd'hui, en cas de colocation, le CPAS vous considère immédiatement comme cohabitant, même si vous n'êtes pas en couple. Le revenu d’intégration passe en conséquence de 892 à 595 euros. Le gouvernement fédéral détermine le montant du revenu d'intégration. Le ministre a longtemps promis de l'augmenter, mais ce n'a pas été le cas. Pourtant, le Bureau du Plan a calculé que cela serait financièrement faisable, car un effet de retour sur investissement se produirait également. En effet, avec un revenu d’intégration plus élevé, la consommation augmente, ce qui permet au gouvernement d'augmenter ses recettes grâce aux taxes.
Pour envoyer un signal au gouvernement fédéral, la ville pourrait lancer elle-même un projet pilote et rendre inconditionnel le revenu d'intégration pour les familles monoparentales. C'est tout à fait possible. Il s'agit d'un premier pas important vers l'éradication de la pauvreté à Vilvorde. Le gouvernement fédéral, en coopération avec la ville, devrait débloquer 15 millions d'euros par an pour permettre à tous les résidents de vivre au-dessus du seuil de pauvreté.
Cinq. L’objectif de la ville est de fournir des services solides et abordables pour tous
- Arrêt général de l'augmentation des tarifs de la piscine et de la bibliothèque.
- Réduction du prix du ramassage des déchets ménagers, du parc à conteneurs, de la carte de riverain et de la maison de repos communale
- Services selon 3 principes : accessibles, compréhensibles et offrant de l’aide. Aujourd'hui, les gens sont bloqués dans les labyrinthes des services
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Vilvorde est la championne des services communaux chers. Dans notre chapitre « une ville financièrement saine », nous expliquons comment nous nous engageons à fournir des services peu coûteux, financés par les impôts communaux. Avoir un impôt des personnes physiques bas et des services communaux chers est un choix antisocial. Ce sont les résidents les plus pauvres qui sont les plus durement affectés. Une famille à faibles revenus doit payer autant pour la piscine, le ramassage des déchets et la carte de riverain qu'une famille à revenus élevés. Pour la première famille, cela représente une part importante de son budget. Selon notre parti, les services communaux doivent être beaucoup moins chers.
Nous demandons l'arrêt total des augmentations de prix pour la piscine, la bibliothèque et le parc à conteneurs pour les dix prochaines années. D'autres services sont tellement chers que nous voulons diminuer leur prix. Le prix des sacs poubelles est 45 % plus élevé que dans les villes environnantes et doit être revu à la baisse. Il en va de même pour les cartes de riverain qui permettent de garer sa voiture. Certains Vilvordois habitant une grande maison avec garage ne paient rien, alors que d'autres paient le prix fort. Nous mettons d'abord l'accent sur les alternatives à la voiture, mais personne n’est jamais passé aux transports en commun à cause des 60 euros que coûte une carte de résident, alors que les personnes ayant moins de ressources le ressentent plus durement. Nous réduisons de moitié le prix de la première carte de riverain, qui passe de 60 à 30 euros, et de la seconde, qui passe de 300 à 100 euros.
Nous voulons également améliorer la qualité de l'assistance et des services.
Aujourd'hui, les gens sont coincés dans le labyrinthe des services de la ville et du CPAS et la difficulté que représentent leurs seuils d’accessibilité. Nous préconisons l'introduction de trois principes pour les services communaux : accessibles, compréhensibles, offrant de l’aide.
Les services doivent être accessibles en termes de distance. Mais il faut également pouvoir se rendre sur place pour un rendez-vous. Nous ne travaillons donc pas uniquement avec des rendez-vous en ligne. Aujourd'hui, il y a des listes d'attente pour l’accompagnement budgétaire et la médiation des dettes. Ces services devraient être étendus et rendus plus accessibles grâce à plusieurs implantations. Les services doivent être compréhensibles : pas de mots difficiles, pas de jargon, pas de labyrinthe numérique, mais une aide sur mesure. Avec un interprète lorsque c’est nécessaire. Les services doivent offrir de l’aide : le travail des fonctionnaires et des guichetiers ne doit pas partir de la réglementation, mais de la demande d'aide et de la manière dont ils peuvent y répondre. Ici aussi, il faut travailler sur mesure. Nous voulons un « rechercheur de droits » à chaque guichet pour aider les personnes à connaître leurs droits. La première chose que les gens devraient entendre est alors : « Bienvenue, vérifions ensemble que vous bénéficiez de tous vos droits et comment nous pouvons garantir vos droits sociaux fondamentaux. » Dans le cadre de l’accompagnement social, il doit y avoir de la place pour une relation de confiance avec le conseiller. Pour cela, la continuité de l'accompagnement doit être garantie. Ce n’est pas une bonne chose que les personnes en difficulté aient à raconter leur histoire encore et encore. Un accompagnement adapté et au rythme des personnes est nécessaire. Court si possible, long si nécessaire, avec un conseiller attitré.
Six. Attribution automatique des droits
- Les travailleurs de quartier se rendent sur place pour garantir les droits tels que les bourses d'études, le rouleau gratuit de sacs pour déchets résiduels et le V-pas.
- Nous organisons cela de manière à ce que les différents droits soient automatiquement accordés aux groupes cibles. Cela peut se faire en ligne relativement facilement.
- Nous appliquons le principe du « only once » : lorsque l’on fournit un document, il doit pouvoir être utilisé pour d'autres demandes. Cela facilite la vie de tout le monde, y compris de l'administration.
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De nombreuses personnes ayant droit à des prestations ne les demandent pas. Le Centre d'appui social à la Santé, au Bien-être et au Sport a étudié cette sous-protection. Conclusion : 40 % des personnes ayant droit à des prestations n'en font pas la demande. Cela s’explique en partie par le fait que les gens frappent souvent à la porte du CPAS avec le sentiment d'être considérés comme des profiteurs ou des fraudeurs.
La volonté d'apporter une aide réelle est cruciale. De nombreuses personnes considèrent que l'accueil du CPAS n'aide pas vraiment. Il faut constamment prouver qu’on est dans le besoin à l'aide d'une série d’attestations, de documents et de relevés bancaires. C’est comme si on se faisait réprimander par un maître d’école. Est-ce que vous avez fait suffisamment d'efforts pour trouver un emploi ? Est-ce que votre famille ne peut pas vous aider ? Votre demande n’est-elle pas une tentative de fraude sociale ? On consacre des ressources et des effectifs disproportionnés aux enquêtes sur les fraudes au sein des CPAS. Il faut noter que la fraude sociale est estimée à 5 %, tandis que 40 % des ayants droit ne demandent pas d'aide. Les priorités ne sont donc manifestement pas les bonnes.
Les déclarations d'impôt sont presque entièrement complétées via l'application Tax-on-web. Pourtant, il faut rassembler toutes sortes de documents pour prouver qu’on a droit à certaines allocations sociales. Le gouvernement dispose des données, mais il faut les justifier sans cesse. C'est illogique et fastidieux. Il est possible de fonctionner autrement. Nous souhaitons que les différents droits soient accordés automatiquement. Il doit être possible d’informer les gens si on pense qu'ils vivent sous le seuil de pauvreté et qu'ils sont éligibles à une aide du CPAS ! Nous voulons investir davantage dans des travailleurs de quartier qui rechercheront activement ce groupe cible. Les travailleurs de quartier rendront visite aux 40 % de personnes qui ne bénéficient pas encore d’un accompagnement. Ils s'efforceront de garantir les droits tels que les bourses d'études, le rouleau gratuit de sacs bruns et l’« uitpas ». Lors de ces moments de contact, l'accent est mis sur les personnes et non sur la réglementation.
Différentes aides nécessitent souvent de rassembler les mêmes documents. Cela aussi pourrait être plus simple : une fois un document fourni, il doit pouvoir être utilisé pour d'autres demandes. C'est le principe « only-once ». Cela facilite la vie de tout le monde, y compris de l'administration.
Sept. Soutien accru aux maisons de quartier et au travail de quartier
- Une maison de quartier offre de nombreux services facilement accessibles. Pour améliorer la prestation de services, nous prévoyons un soutien de la ville plus important.
- La maison de quartier aide à résoudre les problèmes administratifs grâce à son concept du « café administratif ». Autour d'une tasse de café ou de thé, les gens reçoivent de l'aide pour mettre de l'ordre dans leurs papiers officiels, régler leurs factures d'énergie et résoudre d'autres problèmes.
- À la maison de quartier, nous offrons des conseils en matière de budget, de logement, d'emploi, d'énergie et d'eau, une aide à l'éducation et à la parentalité, ainsi qu'une assistance médicale accessible dispensée par des infirmières.
- Grâce aux visites à domicile et au travail de proximité, nous nous rendons dans le quartier pour atteindre les personnes qui ne se rendent pas à la maison de quartier.
- Avec l'aide de travailleurs de quartier, nos maisons de quartier construisent un quartier fort, chaleureux et inclusif. Elles organisent des moments de rencontre et des activités pour permettre aux habitants du quartier de mieux se connaître.
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Bien que de nombreux travailleurs sociaux engagés soient présents sur le terrain, l'aide est souvent difficile d'accès. Les gens n'arrivent pas à joindre les deux bouts, accumulent les dettes, mais ne savent pas où demander de l'aide. Et ils ne savent pas à quoi ils ont droit. Mieux vaut prévenir que guérir. L'accessibilité de l'aide et des services permet d'éviter que les gens ne s'enfoncent davantage dans les problèmes. L'effet de retour sur investissement est énorme. En investissant dans les services, on assure également un revenu plus élevé aux habitants de la ville.
C'est à travers ses services qu'une ville montre sa qualité. Nous voulons offrir des services larges et accessibles, proches de la population. Nous voulons donner aux maisons de quartier existantes davantage de ressources pour les renforcer. Dans les maisons de quartier, nous voulons une présence plus structurelle avec le CPAS, les CAW ou le Dijledal.
Avec son concept de « café administratif », la maison de quartier aide à résoudre les problèmes administratifs. Autour d'une tasse de café ou de thé, les gens reçoivent de l'aide pour mettre de l'ordre dans leurs papiers officiels, régler leurs factures d'énergie et résoudre d'autres problèmes. C'est très aisément accessible. Par l'intermédiaire d'un « rechercheur de droits », la maison de quartier vérifie auprès des personnes si elles bénéficient de toutes les prestations sociales auxquelles elles ont droit. Parce que beaucoup ne demandent pas à bénéficier de leurs droits. Au sein de la maison de quartier, nous offrons des conseils en matière de budget, de logement, d'emploi, d'énergie et d'eau, une aide à l'éducation et à la parentalité, ainsi qu'une aide médicale accessible dispensée par des infirmières.
Grâce à ce type de maison de quartier, les travailleurs sociaux et les éducateurs de rue peuvent parcourir le quartier et rencontrer les personnes qui n’ont pas accès aux services proposés. Ils peuvent également repérer les besoins spécifiques du quartier pour lesquels la maison de quartier devrait s'investir davantage. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas, faute de ressources suffisantes. Quand on arrive dans le quartier, on reçoit seulement une lettre. Il n'y a pas de travail de rue qui s’adresse directement aux habitants.
Un quartier fort, chaleureux et inclusif est construit grâce à la maison de quartier et aux travailleurs de quartier. La maison de quartier organise des moments de rencontre et des activités pour permettre aux habitants du quartier de mieux se connaître. De cette manière, elle répond à la solitude de nombreuses personnes et contribue également à améliorer la sécurité et la convivialité. Une situation gagnant-gagnant pour les habitants et pour le quartier.